Imaginer la Seine-Saint-Denis en 2030

Étude prospective territoriale (équipe Catherine Tricot), Seine-Saint-Denis (93)

 

Le Département de Seine-Saint-Denis s’apprête à connaitre des transformations spatiales et sociales d’une ampleur comparable à celles des années 1950-1980 : Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, construction du métro Grand Paris Express, projets ANRU. Mais aussi : réchauffement climatique, révolution numérique, transformation du travail et des protections sociales, métropolisation et mondialisation et leurs interdépendances, défis démocratiques, etc. Dans le cadre d’une étude prospective lancée par le département, notre proposition est de les aborder en rompant avec le productivisme, pour construire le territoire de la Seine-Saint- Denis en 2030.

 

Nos sources d’inspiration sont nombreuses. Elles viennent d’Inde et d’Amartya Sen et ses indicateurs de développement humain, de la pensée écologique, des acteurs et des penseurs de la lutte contre la pauvreté, des activistes de l’empowerment, de la nouvelle géographie critique... Notre travail est alimenté de pensées hétérodoxes et de temps passé dans les quartiers. Il se structure autour de partis pris : faire avec les habitants, recycler et transformer, ré-insuffler un esprit démocratique, repenser les services publics et les communs, affirmer l’ouverture au monde, retrouver le sol et créer un terroir, valoriser les langues et les inventions langagières... 

 

Ces références multiples, nous les avons rassemblées sous le vocable du « post-productivisme ». Cette approche permet de dépasser certaines évidences, des carcans mentaux, la séparation des champs de compétences. Face aux grands enjeux, ce parti pris aide à voir dans ce territoire et ses habitants ; ce qui peut germer et les embarquer vers une vie plus désirable. 

 

Cinq territoires typés pour tester le passage du productivisme au post-productivisme :

Gallieni (Bagnolet) /  La cité Franc-Moisin (Saint-Denis) / La ZAC des Vignes (Bobigny) / Un quartier pavillonnaire (Montfermeil) / 

Le parc de la poudrerie (Sevran) 

 

Six enjeux concrets pour imaginer une transformation possible dans ces territoires :

- Produire et se former pour les enjeux d’emploi, de qualification des habitants, d’anticipation des productions futures, de compatibilité avec les exigences environnementales. 

- S’alimenter pour les enjeux d’agriculture urbaine, de santé publique, de partage des cultures et de transmission des savoirs. 

- Circuler pour les enjeux de nouvelles mobilités, de réduction des migrations pendulaires, de mutations qui s’annoncent, de pouvoir direct du Département. 

- Mettre en commun pour les enjeux de démocratie, d’inventivité, de participation de tous, de redéfinition de l’espace public. 

- Respirer pour les enjeux de santé publique, d’écologie et de biodiversité, de pouvoir direct du Département. 

- Se parler pour les enjeux de valorisation du département et de ses habitants, de création culturelle, d’invention de la modernité qui vient 

 

Cinq concepts pour penser ces transformations :

Les communs / L’urbanisme stratégique / Les néo-terroirs / Un nouvel âge industriel / L’empowerment

 

Surface : -

Études : 6 mois

Chantier : -

Travaux : -

Phase : livré en 2020

 

Maîtrise d'ouvrage : Département de la Seine-Saint-Denis

Maîtrise d'œuvre : Agence Catherine Tricot - mandataire- architecte, urbaniste, Up’Management, Jean Paul Lebas - prospective

Simon Ronai - géographe, Malte Martin/agrafmobile - scénographie urbaine, designer, Secousses Architectes - urbanisme transitoire, Alan Vergnes - écologue,  Germain Meulemans - anthropologue, Sophie Loubaton - photographe, C’est en ville, Sébastien Bergerat - production graphique, maquette, Arnaud Viviant - romancier

 

Mission : Diagnostic et étude de programmation